4. Employeurs du secteur culturel

Le présent chapitre et le suivant donnent une perspective quantitative de la composition, de la taille et du rendement financier du secteur culturel à l’aide d’unités de mesure liées aux entreprises et aux personnes qui font du travail autonome dans des domaines et des sous-domaines spécifiques du secteur culturel. Contrairement au chapitre précédent, où l’emploi dans les professions culturelles était au centre de l’analyse, ces deux chapitres portent sur la classification industrielle des entreprises et des travailleuses et travailleurs autonomes.

Il faut toutefois souligner que cette perspective comporte un risque de sous-estimer la taille du secteur, mais aussi de mal représenter le fonctionnement du secteur parce que plusieurs travailleuses et travailleurs indépendants et autonomes ne sont pas inclus dans les sources traditionnelles de données qui sont utilisées. Cela est souligné tout au long des deux chapitres et, le cas échéant, des suggestions pour combler les lacunes dans les données sont proposées au Chapitre 10 : Recommandations.

Plusieurs des chiffres présentés dans ce chapitre sur les employeurs du secteur proviennent des données les plus récentes du Registre des entreprises de Statistique Canada. Les chiffres incluent particulièrement les renseignements sur le nombre, la taille et la distribution géographique des établissements qui emploient des travailleuses et travailleurs culturels.

Le chapitre donne également des renseignements supplémentaires sur le marché du travail pour chacun des six domaines de base du secteur culturel tels qu’établis dans la définition et la portée du secteur au chapitre 2. Pour la liste des types d’établissements et d’industries de chaque domaine, vous pouvez consulter l’Annexe A.

4.1 Établissements du secteur culturel

En 2016, il y avait 117 050 établissements culturels au Canada, représentant 3 p. 100 de tous les établissements de l’ensemble de l’économie canadienne. Les établissements culturels sont en moyenne plus petits que les établissements des autres secteurs. Parmi les grands établissements (ceux qui ont plus de 500 employés), un tiers appartiennent au domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs et ce sont surtout des établissements de radiotélédiffusion. L’enregistrement sonore est le seul domaine où l’on ne retrouve pas de grands établissements.

Tableau 4.1.1 : Nombre d’établissements culturels, 2016

Domaine culturel

Indéterminé*

Petits (1–99)

Moyens (100–499)

Grands (500+)

Total

Patrimoine et bibliothèques

 860

 2 362

 72

 11

 3 305

Archives

 68

 79

 2

 1

 150

Bibliothèques

 95

 919

 28

 3

 1 045

Patrimoine culturel

 532

 1 062

 25

 2

 1 621

Patrimoine naturel

 165

 302

 17

 5

 489

Arts de la scène

 17 560

 3 539

 54

 9

 21 162

Arts de la scène

 16 802

 3 146

 53

 9

 20 010

Festivals et célébrations

 758

 393

 1

 -

 1 152

Arts visuels et appliqués

 32 513

 14 169

 101

 9

 46 792

Art visuel original

 6 385

 856

 -

 -

 7 241

Reproductions d’art

 307

 328

 1

 -

 636

Photographie

 4 030

 819

 5

 -

 4 854

Métiers d’art

 185

 205

 6

 -

 397

Publicité

 4 072

 1 936

 22

 2

 6 032

Architecture

 7 889

 4 404

 22

 1

 12 316

Design

 9 645

 5 620

 45

 6

 15 316

Création littéraire et édition

 11 538

 7 180

 130

 11

 18 860

Livres

 1 172

 414

 9

 2

 1 597

Périodiques

 847

 797

 7

 -

 1 651

Journaux

 969

 1 333

 31

 5

 2 338

Autres publications

 565

 109

 1

 -

 675

Recueils de renseignements

 105

 101

 8

 -

 214

Multi-sous-domaine (activité de soutien)

 7 880

 4 426

 74

 4

 12 385

Audiovisuel et médias interactifs

 16 811

 7 607

 228

 24

 24 669

Cinéma et vidéo

 14 716

 4 812

 139

 5

 19 672

Radiotélédiffusion

 1 194

 1 658

 66

 16

 2 934

Médias interactifs

 901

 1 137

 23

 3

 2 063

Enregistrement sonore

 1 569

 689

 4

 -

 2 262

Enregistrement sonore

 344

 89

 1

 -

 434

Édition de musique

 1 225

 600

 3

 -

 1 828

Total de la culture

 80 851

 35 546

 589

 64

 117 050

Total de l’économie canadienne

 2 631 372

 1 241 007

 21,745

 2,999

 3 897 123

Part de la culture dans l’économie totale

3,1 %

2,9 %

2,7 %

2,1 %

3,0 %

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles.
Sources : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016, données compilées par le Conference Board du Canada.

Les données du Registre des entreprises sont à jour et détaillées—jusque dans les moindres détails du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Par contre, les données du Registre des entreprises comportent des limites importantes : pour être inscrit, un établissement doit satisfaire à au moins un des trois critères suivants :

  • L’établissement est un employeur (a des employés).
  • L’établissement est une société qui paie des impôts (est incorporé).
  • L’établissement est inscrit à la TPS/TVH (L’inscription à la TPS/TVH n’est obligatoire que pour les personnes et les entreprises dont les revenus de ventes sont supérieurs à 30 000 $ par année).

Plusieurs établissements culturels ne répondent pas aux critères, particulièrement ceux qui sont composés de travailleuses et travailleurs indépendants et autonomes et qui ne sont donc pas inclus dans les données du Registre des entreprises.Il est également possible que certaines industries représentées par de grandes entreprises et travaillant dans plusieurs domaines soient mal classifiées. Par exemple, dans le Registre des entreprises, un fournisseur de services continus sur Internet comme Netflix, ferait partie de la catégorie Radiodiffusion et télédiffusion par Internet et sites portails de recherche (Code SCIAN 519130) puisque la majorité de la production se retrouve dans l’industrie du cinéma et de la vidéo. Mais une autre branche de la production de cette entreprise devrait être classifiée dans le registre sous la rubrique Production de films et de vidéo (Code SCIAN 512110). Dans la mesure où les établissements sont classés individuellement sur la base de critères logiques (finances et structure de l’entreprise), le Registre des entreprises donne un portrait utile du secteur culturel.

Tableau 4.1.2 Revenu des établissements culturels par domaine et sous-domaine, 2013–2017
(millions $)

Domaine culturel

Sous-domaine

2013

2014

2015

2016

2017

Patrimoine et bibliothèques

Total

 1 048

 1 077

 1 162

 1 261

 1 273

 

Archives

 15

 15

 17

 17

 18

 

Bibliothèques

 65

 67

 75

 81

 80

 

Patrimoine culturel

 649

 676

 729

 796

 795

 

Patrimoine naturel

 319

 319

 341

 366

 381

Arts de la scène

Total

 3 655

 3 825

 4184

 4 443

 4 549

 

Arts de la scène

 3 403

 3 566

 3 906

 4 148

 4 249

 

Festivals et célébrations

 252

 259

 278

 295

 300

Arts visuels et appliqués

Total

 12 247

 13 049

 13 539

 13 887

 14 625

 

Art visuel original

 317

 337

 364

 394

 413

 

Reproductions d’art

 76

 81

 81

 82

 85

 

Photographie

 1 061

 1 116

 1 194

 1 217

 1 287

 

Métiers d’art

 819

 748

 775

 819

 749

 

Publicité

 2 859

 3 266

 3 458

 3 497

 3 538

 

Architecture

 2 194

 2 244

 2 219

 2 177

 2 257

 

Design

 4 921

 5 258

 5 448

 5 700

 6 296

Création littéraire et édition

Total

 17 867

 17 160

 16 727

 16 065

 15 967

 

Livres

 1 887

 1 795

 1 622

 1 484

 1 488

 

Périodiques

 2 333

 2 213

 2 041

 1 903

 1 932

 

Journaux

 4 694

 4 309

 3 953

 3 462

 3 043

 

Autres publications

 241

 230

 213

 199

 204

 

Recueils de renseignements

 476

 447

 414

 387

 395

 

Multi-sous-domaine

 8 235

 8 165

 8 485

 8 631

 8 906

Audiovisuel et médias interactifs

Total

 25 507

 26 626

 27 336

 28 654

 29 710

 

Cinéma et vidéo

 8 440

 9 102

 9 564

 10 503

 11 053

 

Radiotélédiffusion

 13 377

 13 487

 13 688

 13 746

 14 005

 

Médias interactifs

 3 690

 4 037

 4 084

 4 405

 4 653

Enregistrement sonore

Total

 1 071

 1 092

 1 128

 1 217

 1 269

 

Enregistrement sonore

 175

 178

 187

 199

 206

 

Édition de musique

 896

 914

 941

 1 018

 1 063

Éducation et formation

 

 4 464

 4 623

 4 795

 4 934

 5 091

Gouvernance, financement et soutien professionnel

 

 

 13 382

 13 811

 14 171

 14 278

 14 797

Multidomaines*

 

 1 107

 1 132

 1 231

 1 252

 1 274

Total secteur culturel

 

 80 348

 82 396

 84 272

 85 991

 88 556

Source : Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
Note : « Multidomaines » désigne les industries qui produisent des biens et services qui ne peuvent pas facilement être classés dans un domaine unique, par exemple, Magasins de livres, de périodiques et d’articles de musique (SCIAN 4512).

4.2 Profil des employeurs par domaine culturel

Dans cette partie du rapport, les profils des employeurs contiennent des indicateurs standardisés d’information sur le marché du travail pour chacun des domaines culturels. Ces indicateurs sont basés sur le recensement de 2016. Cette partie inclut également des caractéristiques distinctes provenant des données disponibles sur les employeurs dans les sous-domaines de la culture.

4.2.1 Domaine du patrimoine et des bibliothèques

Le domaine du patrimoine et des bibliothèques comprend un grand éventail d’établissements qui se classent dans les catégories du patrimoine culturel et naturel, des bibliothèques et des archives dont la plupart dépendent du soutien de l’État pour leur fonctionnement. Ce sont des musées, des galeries d’art, des archives, des sites historiques, des édifices, des parcs communautaires et naturels ainsi que des aires de conservation ayant des programmes d’interprétation ou d’éducation. Les centres d’exposition, les planétariums, les observatoires, les aquariums, les jardins zoologiques et botaniques et les arboretums font également partie de ce domaine.

Bien que sur le plan conceptuel, l’ensemble des établissements du patrimoine et des bibliothèques qui répondent aux critères fassent partie du domaine, pour le moment, seuls les établissements privés se retrouvent dans le Compte satellite de la culture de Statistique Canada. Par conséquent, ce qui suit ne dépeint qu’un portrait partiel du domaine.

En 2017, les établissements privés du patrimoine et des bibliothèques a généré plus de 1,3 milliard $ de revenu et employé plus de 15 000 travailleuses et travailleurs.[1] Il n’est pas étonnant que seulement une petite fraction (3,1 p. 100) de la main-d’œuvre aient été des travailleuses et travailleurs autonomes, que 43 p. 100 aient été des hommes et qu’un peu plus du tiers (35,2 p. 100) travaillaient à plein temps. Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps dans ce domaine était de plus de 58 000 $ en 2015, tandis que ceux qui travaillaient à temps partiel gagnaient juste un peu plus de 19 000 $.

Il existe 3 300 établissements privés dans le domaine du patrimoine et des bibliothèques au pays dont 43 p. 100 se trouvent en Ontario et au Québec et, un autre 43 p. 100 en Colombie-Britannique et dans les Prairies. La distribution est à peu près semblable pour les grands établissements qui, pour plus de la moitié (61 p100) sont situés au Québec et en Ontario.

Tableau 4.2.1.1 : Emploi dans les établissements du patrimoine et des bibliothèques

Indicateur

 

Total emploi, 2017

 15 012

Employés

 14 547

Travailleuses et travailleurs autonomes

465 (3,1 % de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

43,3 %

Femmes

56,7 %

Situation de l’emploi

 

Plein temps

35 ,2 %

Temps partiel

64,8 %

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 58 060 $

Temps partiel

 19 139 $

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.1.2 : Nombre d’établissements du patrimoine et de bibliothèques, 2016 

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

Canada

 860

 1 848

 514

 83

 3 305

Terre-Neuve et Labrador

 24

 54

 27

 1

 106

Île-du-Prince-Édouard

 15

 15

 5

 -

 35

Nouvelle-Écosse

 37

 92

 35

 1

 165

Nouveau-Brunswick

 22

 72

 16

 3

 113

Québec

 183

 260

 122

 15

 580

Ontario

 245

 445

 127

 36

 853

Manitoba

 69

 117

 15

 2

 203

Saskatchewan

 43

 320

 19

 3

 385

Alberta

 94

 241

 59

 8

 402

Colombie-Britannique

 126

 204

 86

 14

 430

Territoires

 2

 28

 3

 -

 33

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles.
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, Décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

Sous-domaine culturel du patrimoine

On estime que les établissements culturels privés du patrimoine comptaient pour 62 p. 100 des revenus et 63 p. 100 de l’emploi dans le domaine du patrimoine et des bibliothèques en 2017. Parmi les 1 600 établissements culturels du patrimoine au Canada en 2016, 43 p. 100 se trouvaient en Ontario et au Québec. Parmi les 27 grands établissements culturels du patrimoine, 16 étaient en Ontario et au Québec et les autres étaient dispersés dans les autres provinces.

Sous-domaine du patrimoine naturel

Le sous-domaine du patrimoine culturel privé est le deuxième en importance et comptait pour 30 p. 100 des revenus et 33 p. 100 de l’emploi du domaine du patrimoine et des bibliothèques en 2017. Il y avait 490 établissements du patrimoine au Canada en 2016 dont plus que la moitié dans le centre du Canada (58 p. 100), 28 p. 100 en Colombie=Britannique et dans les Prairies et le reste un peu partout en Atlantique. De tous les grands établissements du patrimoine naturel, il n’y en avait qu’un seul en Atlantique—au Nouveau-Brunswick.

Sous-domaine des bibliothèques

Pour l’année 2017, les établissements privés du sous-domaine des bibliothèques comptaient pour 6,3 p. 100 des revenus et 3,3 p. 100 de l’emploi dans le domaine du patrimoine et des bibliothèques. Au Canada, en 2016, il y avait 1 050 bibliothèques dont plus du tiers se trouvaient au centre du Canada (35 p. 100) et près de 60 p. 100 en Colombie-Britannique et dans les Prairies. La situation est à peu près la même pour les grands établissements : seulement deux des 31 grandes bibliothèques sont situées dans la région de l’Atlantique.

Sous-domaine des archives

Les archives privées constituent le plus petit sous-domaine sous le parapluie du patrimoine et des bibliothèques, ne comptant que 1,4 p. 100 des revenus et 1 p. 100 de l’emploi de l’ensemble du domaine. Des 150 établissements d’archives du Canada en 2016, près des deux-tiers se trouvaient dans la région du centre du Canada (62 p. 100).

Par leur nature, les archives sont de plus petite taille : il n’y a que trois grands établissements au pays qui sont tous situés au centre du Canada. Seulement 13 p. 100 de tous les établissements d’archives employaient plus de dix travailleuses et travailleurs en 2016.

4.2.2 Domaine des arts de la scène

Le domaine des arts de la scène représente un groupe diversifié d’artistes et d’organismes engagés dans la production de spectacles en direct, allant des opéras, des orchestres et des arts du cirque jusqu’aux événements multidisciplinaires comme des célébrations et des festivals. Les industries qui font partie du domaine comprennent un large spectre d’entreprises et de pratiques commerciales, des grandes entreprises comme le Cirque du Soleil jusqu’aux artistes indépendants.

En 2017, les établissements des arts de la scène ont généré plus de 4,5 milliards $ en revenus et ont employé près de 60 000 travailleuses et travailleurs.[2] Ces derniers travaillaient principalement à temps partiel (69 p. 100) et plus de la moitié (53 p. 100) étaient des travailleuses et travailleurs autonomes. Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps dans ce domaine était de 40 000 $ en 2015, alors que pour ceux qui étaient à temps partiel, il était tout juste au-dessus de 20 000 $. Notamment en raison du revenu moyen relativement bas et du taux élevé de travail indépendant dans le domaine, la possibilité que certains travailleuses et travailleurs ne se retrouvent pas dans le Registre des entreprises est plus élevée que pour les autres domaines.

Parmi près de 5 900 établissements des arts de la scène au Canada en 2016, 67 p. 100 étaient situés en Ontario et au Québec. De plus, 44 des 63 grands établissements (ayant plus de 100 employés) se retrouvaient aussi dans ces deux provinces.

Tableau 4.2.2.1 : Emploi dans les établissements des arts de la scène

Indicateur

 

Total emploi, 2017

 59 897

Employés

 28 318

Travailleuses et travailleurs autonomes

31 579 (52,7 % de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

50,6 %

Femmes

49,4 %

Situation de l’emploi

 

Plein temps

30,8 %

Temps partiel

69,2 %

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 40 019 $

Temps partiel

 20 094 $

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.2.2 : Nombre d’établissements d’arts de la scène, 2016

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

Canada

 17 560

 3 051

 488

 63

 21 162

Terre-Neuve et Labrador

 118

 36

 16

 -

 170

Île-du-Prince-Édouard

 43

 17

 3

 1

 64

Nouvelle-Écosse

 278

 70

 13

 1

 362

Nouveau-Brunswick

 145

 51

 12

 -

 208

Québec

 4 919

 890

 155

 22

 5 986

Ontario

 7 083

 1 035

 134

 22

 8 274

Manitoba

 394

 51

 22

 3

 470

Saskatchewan

 276

 37

 14

 -

 327

Alberta

 1 253

 194

 42

 7

 1 496

Colombie-Britannique

 3 030

 657

 75

 7

 3 769

Territoires

 21

 13

 2

 -

 36

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

4.2.3 Domaine des arts visuels et appliqués

Les arts visuels et appliqués sont l’un des domaines les plus diversifiés, comprenant non seulement toute une variété d’artistes et d’établissements qui créent, distribuent et vendent des œuvres d’art originales, mais aussi la partie artistique et créative de la publicité, de l’architecture et du design. Les produits finis sont de nature visuelle et peuvent avoir de multiples facettes comme le dessin, la peinture, la photographie, la gravure, l’art textile, l’installation d’art, la performance d’art et une myriade d’autres formes similaires d’expression artistique. La main-d’œuvre de ce domaine est principalement composée d’artistes indépendants, d’architectes, de designers et d’artisanes et artisans—près du quart font du travail autonome.

En raison de la nature indépendante des industries des arts visuels et appliqués, plusieurs artistes qui travaillent dans ce domaine sont grandement responsables de générer leurs propres revenus, que ce soit par la distribution et les ventes de leurs propres œuvres d’art ou par la recherche d’autres sources de financement comme les programmes gouvernementaux. L’Internet a ouvert de nombreuses possibilités de marketing et de vente pour les artistes, mais vendre en ligne n’est pas une tâche facile parce que cela exige des compétences en technique et en marketing que les artistes ne possèdent pas nécessairement. Cela divise également le temps des artistes entre la production en studio et les tâches administratives leur laissant moins de temps pour se consacrer à leur art.

En 2017, les établissements d’arts visuels et appliqués ont généré près de 15 milliards $ en revenus et employé plus de 116 800 travailleuses et travailleurs.[3] En 2016, la main-d’œuvre y était principalement masculine (59 p. 100) et plus de la moitié (57 p. 100) travaillaient à plein temps. Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps de ce domaine était de 73 500 $ en 2015 tandis que les travailleuses et travailleurs à temps partiel gagnaient 35 800 $.

Il y avait près de 47 000 établissements d’arts visuels et appliqués au Canada en 2016 dont près des deux-tiers se situaient en Ontario et au Québec. Un autre 28 p. 100 se trouvaient en Colombie-Britannique et en Alberta et les autres étaient dispersés dans le reste des provinces.

Tableau 4.2.3.1 : Emploi dans les établissements des arts visuels et appliqués

Indicateur

 

Total emploi, 2017

116 835

Employés

88 494

Travailleuses et travailleurs autonomes

28 341 (24,3 % de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

59,3 %

Femmes

40,7 %

Situation de l’emploi

 

Plein temps

56,5 %

Temps partiel

43,5 %

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 73 487 $

Temps partiel

 35 796 $

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.3.2 : Nombre d’établissements d’arts visuels et de métiers d’art, 2016 

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

 

Canada

 32 513

 12 340

 1 829

 110

 46 792

Terre-Neuve et Labrador

 146

 86

 14

 0

 245

Île-du-Prince-Édouard

 51

 34

 4

 0

 90

Nouvelle-Écosse

 444

 152

 33

 2

 631

Nouveau-Brunswick

 235

 135

 19

 1

 389

Québec

 7 603

 2 343

 476

 27

 10 448

Ontario

 13 728

 5 567

 744

 53

 20 093

Manitoba

 570

 237

 49

 2

 859

Saskatchewan

 530

 175

 34

 1

 740

Alberta

 3 910

 1 676

 175

 13

 5 775

Colombie-Britannique

 5 248

 1 908

 273

 13

 7 442

Territoires

 47

 26

 7

 -

 81

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles.
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

4.2.4 Domaine de la création littéraire et de l’édition

Le domaine de la création littéraire et de l’édition représente toute une variété de publications : les livres, les périodiques, les journaux, etc. Comme dans plusieurs autres industries culturelles, les établissements canadiens du domaine de la création littéraire et de l’édition doivent faire face à un énorme changement dans la façon dont les consommateurs ont accès à leurs produits. L’expansion rapide des marchés numériques a forcé les industries de l’édition à adopter à toute vitesse de nouvelles stratégies de génération de revenus pour répondre aux goûts changeants des consommateurs. Les éditeurs de journaux et de magazines distribuent du contenu en ligne et conçoivent de nouveaux modèles pour les abonnements et la publicité afin de contrer le déclin des ventes de copies physiques. Les éditeurs de livres deviennent aussi des adeptes du marketing, de la promotion et de la vente de leurs produits en ligne en se positionnant pour répondre au marché de masse des livres électroniques et aux choix des lectrices et lecteurs.

Bien que ce qui a changé dans le domaine de la création littéraire et de l’édition au cours des cinq à dix dernières années proviennent des tendances de consommation, le domaine a également subi un coup important dans ses revenus après la mise en application de la Loi sur la modernisation du droit d’auteur en novembre 2012.[4] On a rapporté que les redevances ont subi une baisse rapide en raison des exceptions qui touchent les établissements d’enseignement dans la Loi et de la façon dont ces exceptions ont été appliquées dans la pratique. Cela a eu de grosses conséquences non seulement sur les activités associées à l’édition scolaire mais aussi sur les revenus des écrivaines et écrivains, des auteures et auteurs et des illustratrices et illustrateurs canadiens.[5]

Malgré ces difficultés, les établissements de la création littéraire et de l’édition ont généré près de 16 milliards $ en revenus et employé environ 102 000 travailleuses et travailleurs en 2017.[6] De ceux-ci, près du quart (24,4 p. 100) étaient des travailleuses et travailleurs autonomes, 47 p. 100 étaient des hommes et un peu plus de la moitié (52 p. 100) travaillaient à plein temps. Le revenu moyen de ces derniers était d’un peu plus de 58 000 $ en 2015, tandis que les travailleuses et travailleurs à temps partiel gagnaient tout juste au-dessus de 27 000 $.

Des 18 900 établissements de création littéraire et d’édition que comptait le Canada en 2016, plus des deux-tiers (69 p. 100) se trouvaient au centre du Canada, plus du quart (27 p. 100) en Colombie-Britannique et dans les Prairies et le reste dans la région de l’Atlantique. Les établissements de la création littéraire et de l’édition sont généralement plus petits : seulement 10 p. 100 d’entre eux employaient plus de dix travailleuses et travailleurs.

Tableau 4.2.4.1 : Emploi dans les établissements de la création littéraire et de l’édition

Indicateur

 

Total emploi, 2017

 102 063

Employés

 77 127

Travailleuses et travailleurs autonomes

24 936 (24,4 % de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

46,8 %

Femmes

53,1 %

Situation de l’emploi

 

Plein temps

51,7 %

Temps partiel

48,3 %

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 58 052 $

Temps partiel

 26 777 $

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.4.2: Nombre d’établissements en création littéraire et en édition, 2016 

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

 

Canada

 11 538

 5 466

 1 715

 141

 18 860

Terre-Neuve et Labrador

 54

 67

 19

 1

 141

Île-du-Prince-Édouard

 22

 15

 5

 -

 43

Nouvelle-Écosse

 219

 126

 46

 6

 398

Nouveau-Brunswick

 133

 90

 47

 -

 271

Québec

 3 568

 1 440

 408

 35

 5 450

Ontario

 4 634

 2 113

 663

 69

 7 478

Manitoba

 248

 196

 57

 8

 510

Saskatchewan

 160

 127

 45

 2

 334

Alberta

 845

 510

 164

 5

 1 523

Colombie-Britannique

 1 635

 772

 248

 15

 2 669

Territoires

 20

 10

 12

 -

 43

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles.
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

4.2.5 Audiovisuel et médias interactifs

Le domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs représente toute une gamme d’entreprises de contenu pour la production et la diffusion de films, de radio, de télévision et de médias interactifs. Le domaine a subi des transformations dignes de mention au cours des récentes années, surtout en raison des changements dans les comportements des consommateurs et de l’avancement technologique. Effectivement, à mesure que les Canadiennes et Canadiens ont adopté l’Internet pour les films, la radio et les services télévision, les entreprises canadiennes de médias ont modifié considérablement leurs modèles d’affaires, de là la montée en flèche de plusieurs plateformes de distribution numériques. L’industrie des médias interactifs a donc été témoin d’une croissance rapide au cours de la dernière décennie grâce à l’émergence des sports électroniques et des jeux mobiles.

Les industries du cinéma, de la radio, de la télévision et de la radiotélédiffusion ont dû relever un certain nombre de défis dans les dernières années en raison des changements dans la technologie. Le plus notable de ces défis se retrouve dans la distribution puisque l’utilisation très répandue de l’Internet a complètement remodelé la façon dont les Canadiennes et Canadiens consomment le contenu médiatique et cela a eu des implications importantes sur les revenus de l’industrie, les forçant à adopter des plateformes de distribution numériques pour satisfaire la nouvelle demande.

De plus, dans l’industrie canadienne de la production de films, d’émissions de télévision et de vidéo, les revenus reposent grandement sur la production étrangère et les services de production, particulièrement celle des États-Unis. Comme le taux de change demeure favorable aux productions étrangères, cette source de revenu devrait continuer à croître. En plus de cela, grâce à des crédits d’impôt et des fonds incitatifs, le soutien renouvelé des gouvernements (fédéral et provinciaux), aidera le Canada à solidifier sa position comme lieu de production de choix.

Malgré la hausse des services audio basés sur Internet, la majorité de la population canadienne demeure fidèle à la radio. En 2017, 88 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens âgés de 18 ans et plus écoutaient la radio chaque mois. En moyenne, les adultes écoutaient environ 15 heures de radio par semaine en 2017. La santé de l’industrie vient en partie du fait qu’elle est grandement consolidée et que, par conséquent, elle bénéficie des économies d’échelle. En fait, les cinq plus grands opérateurs de radio ont déclaré 65 p. 100 des revenus de toutes les radios commerciales en 2017.[7]

Avec l’arrivée de nouvelles technologies comme la réalité virtuelle et la popularité de plus en plus grande des jeux compétitifs et des jeux mobiles, l’industrie des médias interactifs a connu une expansion rapide au cours des dernières années. De plus, les marchés éducatifs et institutionnels représentent d’importantes possibilités pour l’industrie puisque la ludification a été reconnue comme une composante importante de la technologie éducative.[8] Sur cette lancée et avec près de la moitié de leurs revenus provenant de l’étranger, les entreprises canadiennes de médias interactifs continueront à bénéficier de la croissance rapide de l’industrie mondiale des jeux vidéo.

En 2017, les établissements du domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs ont généré près de 29,7 milliards de $ en revenus[9] et employé 128 000 travailleuses et travailleurs. Parmi ces derniers, 12 p. 100 faisaient du travail autonome et près de la moitié travaillaient à plein temps (48 p. 100). Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps était de 70 400 $ en 2016, tandis que les travailleurs et travailleurs à temps partiel gagnaient un peu moins que la moitié de ce salaire moyen soit 33 000 $.

En 2026, parmi environ 25 000 établissements du domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs, 86 p. 100 étaient situés en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique.

Tableau 4.2.5.1 : Emploi dans les établissements de l’audiovisuel et des médias interactifs

Indicateur

 

Total emploi, 2017

 127 979

Employés

 112 335

Travailleuses et travailleurs autonomes

 15 644 (12,2 % de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

61,1 %

Femmes

38,9%

Situation de l’emploi

 

Plein temps

48,0 %

Temps partiel

52,0 %

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 70 409 $

Temps partiel

 33 328 $

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe D pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.5.2 : Nombre d’établissements en audiovisuel et médias interactifs, 2016

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

Canada

 16 811

 5 490

 2 117

 252

 24 669

Terre-Neuve et Labrador

 102

 42

 32

 2

 177

Île-du-Prince-Édouard

 28

 21

 10

 -

 59

Nouvelle-Écosse

 400

 93

 76

 2

 570

Nouveau-Brunswick

 99

 80

 41

 1

 220

Québec

 3 930

 1 299

 580

 71

 5 880

Ontario

 7 736

 2 306

 702

 102

 10 845

Manitoba

 378

 137

 57

 6

 578

Saskatchewan

 187

 81

 68

 5

 341

Alberta

 871

 305

 220

 23

 1 419

Colombie-Britannique

 3 038

 1 109

 318

 40

 4 505

Territoires

 43

 18

 13

 -

 75

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

L’augmentation de la consolidation des entreprises dans ce domaine ne fait qu’ajouter à la difficulté de définir les activités distinctes et le rendement financier qui y est associé pour chacun des sous-domaines. En théorie, nous pouvons conceptualiser la division entre les divers sous-domaines. En pratique, toutefois, il existe un chevauchement considérable des activités. À titre d’exemple, les données disponibles pour le sous-domaine de la radio comprennent la production d’émissions de radio ainsi que la diffusion d’émissions de radio. De même, certaines données du sous-domaine de la télévision incluent des activités associées à la radiotélédiffusion, tandis que des données du domaine de la radiotélédiffusion incluent des activités de production de télévision.

La radiotélédiffusion est une activité des plus difficiles à isoler en raison de la façon dont les données sur la radiotélédiffusion sont recueillies, particulièrement en raison du chevauchement avec d’autres sous-domaines—surtout la radio et la télévision. Bien que nous ayons fait tous les efforts nécessaires pour isoler les activités et le rendement financier de chacun des sous-domaines, il faut faire preuve de précaution dans l’interprétation des résultats de la partie suivante.

Sous-domaine du cinéma et de la vidéo

Pour l’année 2017, les revenus des établissements de cinéma et de vidéo sont estimés à 37 p. 100 des revenus du domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs et à 42 p. 100 de l’emploi. Dans ces établissements, la répartition des genres était la même que celle de l’ensemble des domaines. Toutefois, le pourcentage de travailleuses et travailleurs autonomes et de travailleuses et travailleurs à temps partiel était plus élevé dans les établissements de cinéma et de vidéo soit, 19 p. 100 pour le cinéma et la vidéo contre 12 p. 100 pour l’ensemble des domaines et de 62 p. 100 contre 52 p. 100 pour le travail à temps partiel. Comme plus de travailleuses et travailleurs du domaine du cinéma et de la vidéo font du travail autonome, leur revenu moyen y est plus bas que dans l’ensemble des domaines, qu’ils travaillent à plein temps ou à temps partiel.

En 2016, il y avait 19 672 établissements de cinéma et de vidéo au Canada dont 88 p. 100 se trouvaient en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique. Incidemment, ce sont les trois provinces qui offrent les crédits d’impôt les plus généreux pour les entreprises canadiennes qui produisent du contenu canadien.

Sous-domaine de la radiotélédiffusion

Selon les estimations, les établissements de radiotélédiffusion comptent pour 47 p. 100 des revenus et 29 p. 100 des emplois du domaine de l’audiovisuel et des médias interactifs. La répartition des genres y est semblable à celle de l’ensemble des domaines. Par contre, 68 p. 100 des personnes qui y travaillent sont à plein temps et il n’est pas nécessairement surprenant que la plupart soient des employés (97 p. 100). Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps et à temps partiel de la radiotélédiffusion est donc plus élevé que dans l’ensemble des domaines.

Après plusieurs rondes de consolidation dans l’industrie de la radiotélédiffusion, l’un des éléments prédominants de ce sous-domaine est que les grands organismes y sont plus nombreux. En effet, 32 p. 100 des établissements de ce sous-domaine emploient plus de dix travailleuses ou travailleurs. Comme dans d’autres sous-domaines, la majorité des établissements de radiotélédiffusion (76 p. 100) se retrouvent en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique.

Sous-domaine des médias interactifs

On estime que les établissements de médias interactifs contribuent pour 16 p. 100 des revenus et 29 p. 100 de l’emploi de tout le domaine. Les parts de travailleuses et travailleurs à plein temps et de femmes dans les établissements de médias interactifs sont les mêmes que pour l’ensemble du domaine. Fait intéressant, bien que le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps du sous-domaine soit au même niveau que dans l’ensemble du domaine, les travailleuses et travailleurs à temps partiel des établissements de médias interactifs gagnent beaucoup moins que la moyenne générale soit 23 000 $ pour les médias interactifs contre 33 000 $ pour le domaine en général.

Il y a 2 063 établissements de médias interactifs au Canada. Près de 80 p. 100 d’entre eux sont situés en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique. Les établissements de médias interactifs sont habituellement de petite taille. Parmi les 26 grands établissements, 19 se retrouvent en Ontario et au Québec.

4.2.6 Domaine de l’enregistrement sonore

La révolution numérique a eu un impact important sur le domaine de l’enregistrement sonore au Canada et partout dans le monde. Écouter sa musique préférée est plus facile que jamais. En 2017, presque chaque Canadienne et Canadien (93 p. 100) a écouté de la musique enregistrée alors que ce chiffre était de 89 p. 100 en 2016.[10] La croissance s’explique en partie par à l’accès plus facile qu’offrent les canaux mobiles comme les téléphones intelligents et les tablettes.

L’émergence de services de musique en continu a révolutionné la façon dont les Canadiennes et Canadiens écoutent de la musique. Contrairement aux anciens moyens d’écouter de la musique, où les consommateurs devaient acheter la piste ou l’album de leur choix, les services en continu leur donnent accès à une bibliothèque de musique comportant des millions de chansons pour un forfait mensuel. Par conséquent, la musique en continu a eu une croissance exponentielle puisque 45 p. 100 des consommateurs du monde écoutent de la musique en continu.[11]Au Canada, l’audio sur demande en continu représente maintenant plus de la moitié (53 p. 100) de la consommation totale d’audio.[12]

Le domaine canadien de l’enregistrement sonore comprend une vaste gamme de joueurs allant de petits organismes et artistes indépendants jusqu’aux grandes multinationales. L’industrie se compose de musiciennes et musiciens, de parolières et paroliers, de maisons de disques, de gérantes et gérants, de promoteurs de concert et d’éditeurs de musique qui, ensemble, créent de la musique canadienne, en font la promotion et la commercialisent. Les industries de la production et de la distribution de la musique sont dominées par les grandes compagnies, mais le Canada possède également un secteur fort et indépendant où l’on retrouve surtout de petits et de moyens producteurs. L’ensemble de l’industrie doit faire face au défi de créer et d’adapter de nouveaux modèles d’affaires pour s’assurer de naviguer avec succès dans cette période de changement rapide.

En 2017, les établissements de musique ont généré environ 1,3 milliard $ en revenus et ont employé 10 170 travailleuses et travailleurs.[13] De ceux-ci, 20 p. 100 étaient des travailleuses et travailleurs autonomes, 58 p. 100 étaient des hommes et un peu plus de la moitié (53 p. 100) travaillaient à plein temps. Le revenu moyen des travailleuses et travailleurs à plein temps dépassait 57 000 $ en 2015 alors que pour les travailleuses et travailleurs à temps partiel, il était tout juste au-dessus de 26 000 $.

Pour l’année 2016, la grande majorité des 2 300 établissements de musique (62 p. 100) étaient situés en Ontario et au Québec. Pour la même année, l’ensemble des grands établissements (ceux qui ont plus de 100 employés) se situaient en Ontario.

Tableau 4.2.6.1 : Emploi dans les établissements d’enregistrement sonore

Indicateur

 

Total emploi, 2017

 10 170

Employés

 8 124

Travailleuses et travailleurs autonomes

2 046 (20,1% de l’emploi)

Taux de syndicalisation

S/O

Répartition des genres

 

Hommes

58,3%

Femmes

41,7%

Situation de l’emploi

 

Plein temps

52,7%

Temps partiel

47.3%

Revenu moyen, 2015

 

Plein temps

 $57 431

Temps partiel

 $26 272

Source : Statistique Canada, Recensement 2016 et Compte satellite de la culture.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

Tableau 4.2.6.2 : Nombre d’établissements en enregistrement sonore, 2016

 

Indéterminé*

Petits
(1–9)

Moyens
(10–99)

Grands
(100+)

Total

Canada

 1 569

 525

 164

 4

 2 262

Terre-Neuve et Labrador

 17

 12

 1

 -

 30

Île-du-Prince-Édouard

 5

 6

 -

 -

 11

Nouvelle-Écosse

 44

 10

 5

 -

 59

Nouveau-Brunswick

 27

 12

 3

 -

 42

Québec

 309

 125

 24

 -

 458

Ontario

 676

 203

 65

 4

 948

Manitoba

 51

 11

 7

 -

 69

Saskatchewan

 31

 16

 5

 -

 52

Alberta

 140

 46

 20

 -

 206

Colombie-Britannique

 264

 85

 35

 -

 384

Territoires

 4

 -

 -

 -

 4

* Les établissements indéterminés incluent les établissements qui n’ont pas de compte de paie, soit les propriétaires uniques, les entreprises familiales et les établissements qui fonctionnent uniquement avec des relations contractuelles.
Source : Statistique Canada, Registre des entreprises, décembre 2016.
Note : Veuillez consulter l’Annexe A pour la liste complète des industries incluses.

[1] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
[2] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
[3] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
[4] PricewaterhouseCoopers LLP, Economic Impacts of the Canadian Educational Sector’s Fair Dealing Guidelines.
[5] PricewaterhouseCoopers LLP, pp. 7 et 10. f
[6] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
[7] CRTC, Rapport de surveillance des communications, 2018.
[8] Ontario Creates, Interactive Industry Profile.
[9] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.
[10] Nielsen Canada, Music 360 Canada Report 2017.
[11] International Federation of the Phonographic Industry, 2017 Music Consumer Insight Report.
[12] Nielsen Canada, Music 360 Canada Report 2017.
[13] Statistique Canada, Compte satellite de la culture.